Musique Urbaine : L’utilisation des réseaux sociaux

Dans un précédent post, je marquais le fait que les réseaux sociaux sont ce qu’il manquait à internet. Ce nouvel élément dans la constitution d’internet est venu révolutionner plusieurs domaines d’activités, le secteur de la musique en particulier. Au Cameroun, la plupart des musiciens n’y sont pas encore ou y sont juste par effet de mode, sans réel enjeu. Mais une tranche de musicien s’en accapare réellement: les spécialistes de la musique urbaine. Voici un regard de l’utilisation des réseaux sociaux dans le millieu de la musique urbaine au Cameroun.

Réseaux sociaux, le potentiel

Certains artistes ont compris le potentiel des réseaux sociaux, l’exemple avec la « Team Bastard » (sur twitter) qui fait de chacun d’eux un ambassadeur avec des RT de tous les followers qui parlent du tube sorti. Jovi (@jovilemontre) a lui seul c’est plus de 2100 abonnés, Reniss (@reniss88) plus de 1300 abonnés. A eux deux seulement sans compter le reste de la team, c’est déjà plus de 3400 abonnés donc également 3400 potentiels Retweets. De quoi faire du bouche à oreille rapide.

L’introduction des hashtags dans les clips vidéos à l’exemple de Stanley Enow (@stanleyenow) dans le teaser de Tumbuboss avec les Hashtags #MamaSarah et #PapaSarah: Une très bonne astuce pour faire connaitre un clip, une tendance, via les réseaux sociaux. Heu… Tumbuboss Deluxe, un teaser d’1m56s pour un clip qui ne fera pas 10min ou bien tu veux nous faire la totale de Happy? Pour rappel, le teaser de IronMan 3 était de 18 secondes.

#MamaSarah #PapaSarah

Mais, il faudrait faire très attention sur les réseaux sociaux, car les réseaux sociaux ont cette caractéristique vicieuse de provoquer l’effet d’avalanche. Car, c’est le même public qui vous met dans la stratosphère qui vous met également dans les abysses.

Les campagnes pompeuses

L’effet du clip « Bangando Star« : Un teasing d’une semaine non stop pour trois jours de partage sur les réseaux sociaux. Le pétard mouillé ? Je tiens tout de même à préciser que le clip continu son bout de chemin sur les télévisions locales. Great!

La campagne de promotion du concert « Flavour in Buea« , un succès d’avant évenement, mais un flop en restitution d’après événement car au final, beaucoup de personnes ne savent pas vraiment s’il y a eu concert. On a quand même eu droit à une photo officielle furtive 🙂

Faites plutôt un bon plan de campagne d’avant événement et de restitution. Ceci permettra aux abonnés de savoir qu’au moins, chez vous, on est sérieux. Et que même après l’événement, on peut faire descendre la fièvre de l’événement tout doucement en se rappelant de beaux moments, des moments inoubliables. Oui, vos abonnés comme tous les utilisateurs sont capricieux et vos abonnés sont très souvent vos clients.

Communications officielles

Ne négligez pas votre communication sur les réseaux sociaux. Il ne suffit pas de créer un compte pour y parvenir, interagissez aussi avec vos abonnés, vos fans (ex: Jovi, Stanley Enow, Veeby, Museba…) . Sachez que vos tweets, vos posts Facebook ont valeur de déclarations officielles. Donc à double tranchant.

Dotez vous d’un site web où on pourra trouver toutes les informations vous concernant, mais aussi, des informations exclusives. Ce site web devra être adapté (pourquoi pas responsive) pour fonctionner sur les tablettes et smartphones car beaucoup de vos fans, abonnés utilisent leurs téléphones mobiles pour surfer. Dotez vous donc de ce site internet digne de vous, après tout… « You are a brand » 😉

Un single, un T-Shirt

Il ne faudrait donc pas abuser sur les T-Shirts, sinon on pourrait se retrouver avec des T-Shirts dans tous les genres. Il faudrait d’abord se rappeller qu’un T-Shirt avec un slogan est un peu comme un hashtag mais dans la vie réelle… dans le vrai réseau social. Le slogan doit traduire un art de vivre, un état d’esprit, une valeur, une opinion, un thème précis. Il faudrait donc éviter la tendance « un single, un T-Shirt » dans le genre Bennam, Abele… Si c’était le cas, alors Petit-Pays aurait déjà l’équivalent des T-Shirts pour habiller la Reine d’Angleterre.

Le racollage, la plaie!

Très souvent, lorsqu’un chanteur sort un nouveau single, son réflexe est de tagguer beaucoup de personnes sur le lien du nouvel « Opus » en le qualifiant de « nouvelle tuerie« . Bah, la tuerie pour le nouvel opus est très souvent le bouton « Block and Report as Spam« . Personne n’aime être agacé, même lorsque c’est pour la bonne cause. Préférez une méthode plus stratégique, envoyez votre single à quelques uns de vos abonnés, des abonnés influents sur les réseaux. Ce sont eux qui feront le plus gros travail de fond. C’est à dire écouter, analyser et publier (bien entendu si vous leur avez permis de publier) sur les réseaux sociaux. Ils deviendront de manière officieuse, des ambassadeurs de votre musique.

Montez des mini cellules de communication, poussez un peu plus avec des campagnes de pub, des stratégies bien peaufinées. Si vous avez un peu de moyens, faites appel à des agences de communication, des agences pubs, certaines sont même spécialisées dans l’évenementiel. Ouvrezl’œil, il y en a sur Twitter et Facebook 😉 Mais sachez avant tout que le meilleur atout de publicité d’une musique reste sa qualité, son niveau. Si le produit est bon, on le pousse peu et il avance rapidement.

Big Up!

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